Histoire des boutons de manchette : du temps de pharaons à aujourd'hui
Savez-vous d’où viennent les boutons de manchette, ces petits accessoires que l’on place au bout de sa manche pour rehausser l’élégance de sa tenue ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui.
Les boutons de manchettes ne sont pas apparus l’année dernière ! Cet accessoire de mode masculine possède en effet toute une histoire qui remonte plusieurs siècles en arrière. Vous êtes passionné de mode ? Vous êtes toujours en quête d’élégance, de nouvelles tenues, de ces petits accessoires qui feront toute la différence ? Alors vous serez certainement ravi d’en savoir un peu plus sur cet élément qui s’apprête à compléter votre costume de mariage : le bouton de manchette.
La naissance des boutons de manchette
Sachez tout d’abord que les Rois de France portaient déjà des boutons de manchette ! C’était notamment le cas de Louis XIV. Leur invention remonterait à peu près à la même époque que celle des chemises. Ils ont en effet été introduits en Europe au début du XVIIème siècle.
Certaines recherches montrent qu’il existait du temps des pharaons des bijoux présentant une certaine similitude avec nos boutons de manchette actuels. On les aurait retrouvés près des tombeaux égyptiens de l’époque. Il n’a cependant pas été prouvé que ces accessoires remplissaient la même fonction qu’aujourd’hui.
Avant que cet objet à la fois pratique et esthétique ne fasse son apparition, on utilisait de la dentelle et des rubans afin de fermer les manches des vêtements de façon élégante.
Les premiers boutons de manchette
Au commencement, ces accroches prenaient la forme de boutons en or ou en argent, reliés par une petite chaîne.
Ils pouvaient être gravés de différents symboles faisant référence à leur propriétaire. Certains étaient également sertis de pierres précieuses. Cet accessoire était, de par sa valeur et son prestige, exclusivement réservé aux rois et aux princes.
XIXème siècle : démocratisation du bouton de manchette
C’est vers la fin du XIXème siècle que le bouton de manchette connaît un véritable essor, lié au début de la révolution industrielle. On pouvait en effet les produire en plus grande quantité et se permettre une plus grande diversité au niveau des modèles. Le bouton de manchette se démocratise peu à peu.
On commence à fabriquer des modèles en acier, permettant ainsi à un plus grand nombre de personnes de s’en procurer. Cependant, il reste un accessoire noble, marque de fabrique des classes les plus aisées.
La fin du siècle voit également apparaître le modèle à poignets mousquetaires, réservé aux hommes d’affaires et à la bourgeoisie.
XXème siècle : un premier pas dans le monde de la mode
Le XXème siècle marque une démocratisation franche du bouton de manchette. On le retrouve dans des contextes les plus divers et notamment dans les défilés de créateurs.
En effet, le monde de la mode s’empare de cet accessoire et le décline dans les formes et des matières diverses et variées (nacre, pierres précieuses, etc.). Les bijoutiers les plus prestigieux comme Tiffany et Cartier font la part belle aux boutons de manchette dans leurs vitrines.
Le bouton de manchette aujourd’hui
Dernièrement, on peut dire que le bouton de manchette a connu une histoire mouvementée riche en revirements de situation, tantôt aimé, tantôt détesté. S’il était présenté comme un accessoire fantaisie dans les années 60 et 70, il a tout bonnement été jeté aux oubliettes tout au long des années 80, alors considéré comme ringard.
Dans les années 70, le bouton de manchette servait même d’accessoire publicitaire pour certaines grandes marques industrielles (producteurs de soda ou de sauce tomate américaine) qui en distribuaient à leurs employés et à leurs clients.
Après la traversée du désert des années 80, ce petit accessoire pour homme connaîtra un nouvel essor en 1990 grâce à des créateurs de mode comme Paul Smith ou encore Gucci.
Autrefois signe extérieur de richesse, le bouton de manchette est aujourd’hui un indispensable de la tenue de marié à l'image du bouquet de la mariée auquel les brides ne renoncent que très rarement.