Se marier avec soi-même : quel est donc ce concept ?
Si le mariage en solo n’est pas officiellement reconnu par la loi, c’est une réalité qui s’affirme de plus en plus et qui porte même un nom : la sologamie. Nous vous présentons ici cette pratique qui consiste à s’engager envers soi-même.
Quand Juliette Armanet chante L’amour en solitaire, elle regrette la présence de son alter ego. Ici, pas de regrets qui tiennent ! L’amour en solo devient une volonté d’estime de soi, d’indépendance, de bonheur et de célébration qui ne dépend pas des autres. Si la sologamie est ouverte aux hommes comme aux femmes, ce sont surtout ces dernières qui la pratiquent. Il s’agit aussi pour les femmes de s’émanciper des normes sociales, de revendiquer le célibat comme un mode de vie par choix et non par défaut. Au XIXème siècle, les femmes célibataires pratiquaient le matrimoine, mettant en commun leurs biens pour se protéger à la fois financièrement et socialement. Au XXIème siècle, c’est la sologamie qui semble avoir la cote. Ci-dessous plus de renseignements.
Le mariage en solo : un engagement envers soi
Le mariage avec soi-même est une pratique que l’on trouve particulièrement chez les femmes, mais aussi chez certains hommes. La sologamie n’est pas un statut reconnu par la loi. Il s’agit, à l’image d’une cérémonie laïque, d’un mariage symbolique qui permet malgré tout d’énoncer et de prendre des engagements.
Les principes de la sologamie sont principalement ceux de l’estime de soi, de la compassion, du respect envers soi-même. L’idée consiste pour la personne célibataire à s’épanouir sans dépendre des autres, à assumer son célibat.
La sologamie : un mouvement mondial
Le mariage en solo existe depuis les années 1990. La première personne à avoir franchi le cap s’appelle Linda Baker. Elle s’est mariée à elle-même en 1993. On retrouve la pratique de la sologamie un peu partout dans le monde, faisant des adeptes sur tous les continents.
La sologamie s’explique en partie par une augmentation du nombre de célibataires, le célibat devenant même dans certaines grandes villes un statut social majoritaire, une nouvelle norme.
Au Canada, une agence spécialisée dans les mariages en solo a vu le jour et connaît un certain succès. Aux États-Unis, c’est un site Internet qui s’adresse aux célibataires ayant pour projet un mariage en solo, en leur proposant des kits pensés spécialement pour ce type d’événement.
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Un livre : Reader, I Married Me de Sophie Tanner
Sophie Tanner est sans doute celle qui a le plus contribué à populariser le concept de sologamie. Auteure, consultante en contenu et relations publiques, elle se revendique sologamiste dans les présentations que l’on trouve d’elle sur Internet. En 2015, elle célèbre à Brighton son mariage en solo, bien entourée par ses 20 demoiselles d’honneur !
En 2019, elle publie son premier roman, Reader, I Married Me, inspiré de sa propre histoire et où elle raconte le parcours de Chloe Usher, qui après avoir rompu avec l’amour de sa vie décide de se marier à elle-même pour affirmer sa capacité à être heureuse par elle-même.
On peut suivre Sophie Tanner sur les réseaux sociaux, et notamment sur son compte Instagram, le bien nommé @TheSologamist.
Un film : Le mariage de Rosa d’Icíar Bollaín
Sorti en 2020 et réaffirmant ainsi la tendance actuelle pour la sologamie, le film espagnol Le mariage de Rosa est une comédie légère ayant pour thème le mariage en solo. On y fait la connaissance de Rosa, une quadragénaire sur qui reposent toutes les corvées familiales. Lasse de passer toujours après les autres, elle décide de tout plaquer et de reprendre l’atelier de couture de sa mère dans son village d’origine, où elle organise son mariage en solo.
On trouve à l’écran au moins un précédant célèbre en la matière, celui du personnage de Carrie Bradshaw dans la série Sex and the City. Alors qu’elle offre présent sur présent à ses amies se mariant ou ayant des enfants, Carrie décide de faire part de son mariage avec elle-même, pour décider une de ses connaissances à lui rembourser une paire de chaussures disparue à l’occasion de la baby shower de son enfant.
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Un podcast : Sologamie par Marie Albert
Journaliste indépendante, Marie Albert a lancé en 2020 le podcast Sologamie, décrit comme étant le « podcast des célibataires qui n’ont besoin de personne ». Chaque épisode propose d’approfondir un aspect du célibat au travers de témoignages. Féministe et politique, ce podcast cherche à aborder les différents aspects pouvant à première vue sembler problématiques dans le cadre d’une vie en solo : le regard des autres, le voyage, le sexe, la vieillesse, etc.
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Aviez-vous déjà entendu parlé de la sologamie ? Si vous voulez approfondir le sujet, les quelques références citées ci-dessus pourront vous y aider.
