Le mariage de Alexandre et Céline à Saignon, Vaucluse
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A&C
14 Sept, 2024Le reportage de notre mariage
Je me réveille à 6h30. Je suis chez ma mère, nous ne sommes que toutes les deux. Petit-déjeuner rapide et hop, le saut dans la tenue de cérémonie civile (pas de robe princesse en plein centre-ville de Marseille !). Un petit coup de maquillage, coiffure rapide, on vérifie qu’on a tout pris, et 1h30 de route plus tard, nous voici arrivées à bon port !
Nous accueillons la famille de monsieur - monsieur que je découvre d’ailleurs dans son magnifique costume vert sapin. C’était la couleur que je lui voulais, qui lui allait le mieux ; et il a bien suivi mes directives imaginaires ! C’est bien ! Elégant, avec un joli noeud papillon noir. Le plus beau des futurs mariés !
Nous sommes mariés par Mme (l’adjointe à) la Maire de Marseille elle-même, dans une magnifique salle de l’hôtel de ville du vieux Port. Merci à mes beaux-parents pour cette opportunité et merci madame la Maire.
Après les photos, on repart pour le lieu de la réception, livret de famille sous le bras, 1h30 de route.
En savoir plus »Sur place, nos amis et notre wedding planner ont œuvré toute la matinée pour installer tout le contenu des caisses et de la décoration que j’avais installée. J’avais rédigé un document digne des plus terribles Bridezilla, afin qu’ils n’aient aucune question.
Nous improvisons un pic-nic dans la future salle de danse, le temps de se poser, de discuter un peu. J’ai stricte interdiction de me rendre dans certains lieux, afin de garder la surprise jusqu’à la fin. Et puis, je me rends dans ma chambre, juste à côté de la réception, pour me préparer - ou me faire préparer. Quelle étrange sensation de tout laisser faire autour de soi ! Et surtout d’être au centre de l’attention. La maquilleuse me pouponne, sous l’objectif de la photographe et l’oeil avisé de ma mère.
Toute prête, je demande à voir mon meilleur ami ainsi que mes deux soeurs qui sont mes témoins. Moment émotion, mais faut pas déjà flinguer le maquillage ! Je leur remets à chacun un cadeau : un stylo gravé à leurs noms. Pour qu’ils gardent tous les trois un souvenir de tous ces préparatifs et pour garder, quelque part, ce lien avec l’écriture, avec le thème de notre mariage.
Puis, mon père vient me chercher : nous devons faire le tour du domaine en voiture. Je me noie dans mes jupons. Impossible de m’attacher. On fera avec ! Sitôt arrivée sur le parking, près du portail, on me planque entre un olivier et un laurier. Mon futur ne doit pas me voir ! J’entends de l’agitation, tous les gens qui marmonnent au loin, puis les premiers mots dans le micro.
Je me sens étrangement sereine. Depuis le début de la journée, je n’ai pas été stressée une seule fois. Car je sais que tout ne peut que bien se passer. Mon père me sort des buissons et on se prépare à y aller. Nous entrons sur une musique que j’ai choisie exprès. Car le thème de Dragons est la sonnerie de téléphone que mon chéri m’a attribuée sur son téléphone (et c’est accessoirement l’un de mes films d’animation préférés).
Je traverse la longue allée de cyprès et de lavande, en tentant de ne pas enfoncer mes talons dans la terre ou de trébucher sur ma robe. Et puis, j’arrive à l’entrée de la cérémonie, juste au bon moment de la musique. A la transition parfaite. I see the light.
Monsieur m’attend au bout, il ne s’est pas retourné. Il attend le dernier moment. Quand il me voit, je vois un “waouh” émerveillé s’afficher sur son visage (il me dira plus tard qu’il ne s’attendait pas à me voir dans une autre robe que celle-là). Les premières émotions me sautent à la gorge.
Et on commence les hostilités. Mon meilleur ami nous a préparé une cérémonie parfaite, à notre image. Ma mère marque la première intervention et passe l’une des musiques que je préférais étant petite : le petit poisson et le petit oiseau de Juliette Greco. Qui s’aimaient d’un amour tendre.
Plus tard, vient l’échange des voeux. Ces voeux, je me souviens les avoir écrit en une soirée, inspirée comme jaja, sur une musique de Joe Hisaishi. Je l’écoutais déjà en 2018 en me disant que j’allais épouser cet homme pour lequel je venais d’aller au Portugal. Et ça s’est réalisé. Je n’ai pas pleuré en lisant. Enfin, je crois. J’ai joué avec les mots, j’ai dépeint des sentiments que l’on peine à décrire habituellement.
Une amie nous a apporté nos alliances. On les a mises, pleurant comme des madeleines, jusqu’à ce que notre meilleur ami nous reprenne : “oui, alors, au départ, on devait faire un protocole et des lignes de blabla, tout ça, mais vous nous avez pas attendus !”. Pardon, on était trop pressés !
Puis, nous avons fait un rituel des rubans. La question du rituel à choisir nous a beaucoup taraudé avec mon monsieur, parce que nous ne savions pas quoi faire, qui nous ressemble. Nous avons décidé de faire un rituel à notre sauce, en reprenant justement des éléments de Persona. La veille du mariage, mon soon-to-be-husband et moi nous sommes attachés des rubans dorés au poignet de l’autre. Je lui ai attaché celui de la santé, lui celui de la fidélité (j’avais transféré les noms sur chaque ruban). Pendant la cérémonie, notre officiant a défait nos rubans respectifs et les a attaché autour de nos mains. Puis, tour à tour, nos témoins et demoiselleaux d’honneur sont venus attachés les leurs (toujours des rubans dorés, avec des valeurs qui nous tenaient à coeur) et qui, à chaque fois qu’ils nouaient un ruban, nous ont adressé des paroles d’amour. Un doux moment de partage avec nos proches. Pour celles et ceux qui veulent tout savoir, on a fait ça sur une musique que l'on apprécie.
Une fois ceci fait, il nous restait à signer notre certificat d’union, que j’avais moi-même designé. J’ai signé avec ma belle plume chatoyante (une vraie plume). Mes soeurs et mon meilleur ami ont préféré signé avec leurs beaux stylos. Puis est venu le moment de le sceller avec de la cire.
Mon meilleur ami arrive avec le nécessaire et une déclaration embarrassée : “je sais pas faire”. Qu’à cela ne tienne ! En un clin d’oeil (que pouet, il a fallu attendre deux trois minutes que la cire fonde) et le certificat est scellé.
Dernières interventions touchantes, dernières paroles, et TADA ! Nous étions mariés ! (Même si nous l’étions officiellement depuis ce matin !) J’espère qu’on aura de chouettes photos et vidéos (bonus : nous avons accroché une GoPro sur le dos de Pippin pour filmer la cérémonie de son point de vue !).
S’en est suivie plus tard l’ouverture du vin d’honneur, puis les photos. Ceci fait, on commence enfin à un peu profiter de nos invités, et on anime le tout avec un lancer de bouquet. Et un lancer de saucisson. Mais attention ! Monsieur lance le bouquet et moi le saucisson ! (Sur une reprise de Carry On my Wayward Son version bardcore).
Puis, plus tard, on nous appelle pour la découverte de notre salle de réception. On décide, avec mon monsieur, de la découvrir dans le noir, avançant sans regarder. La musique se lance. Et là, on ouvre les yeux. La magie prend vie. On découvre cette salle, cette abbaye, ces 14 tables, décorées et illuminées.
Emue, je la parcours. Je prends conscience de toute la concrétisation. De toutes ces personnes qui nous aiment, rassemblées aujourd’hui pour notre union. Mon monsieur me prend contre lui et me murmure alors “tu l’as fait”. Ces quelques mots me transportent. Me comblent. Oui. Je l’ai fait. On l’a fait. Après 5 ans d’attente et de préparatifs. On fond tous les deux en larmes, au milieu de cette pièce. Nos amis, qui ont préparé l’installation, sont là, dans un coin, comme des petites souris. On a des preuves vidéos : ils ont autant chialé que nous !
Et puis cierges, soirée dansante, première danse, pièce montée… Bref. Tout était : "parfait" !
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