Le mariage de Anna et Guillaume à Cléden-Poher, Finistère

En fait, nous aurions un tas de conseils à partager... Alors si vous lisez notre histoire et que vous allez vous marier prochainement, garder le conseil numéro 1 en mémoire doit être votre prorité.

"Faire un mariage qui vous ressemble"... Tout un programme.

Pour nous, cela a commencé par choisir le Château de Pratulo comme lieu pour nos célébrations. Ce magnifique domaine est loti dans un écrin de verdure. Pouvoir se marier au bord de l'Aulne, la rivière qui coule en contrebas, encerclée d'arbres majestueux, avec le son de la cornemuse qui retentit dans toute la vallée était un rêve que nous voulions réalité. Ambiance "Outlander" assurée. On vous l'a dit... On a beau être originaires de Saint-Malo, on est plus celtes que corsaires !

Avec nos invités venants au mieux, de l'autre bout de la Bretagne (à 3 heures tout de même...) et au plus loin à environ 12 heures de là (pour les néérlandais qui comptaient pour presque moitié parmi nos convives!), leur permettre de dormir sur place était pour nous une nécessité.

Ce qui nous a plu avec Pratulo, au-delà de la beauté absolument magnifique des lieux, c'est le nombre de gîtes sur place ainsi que le camping.

En amont du mariage, on ne va pas le cacher, quelle organisation de gérer tout cela honnêtement... S'occuper du dispach entre les gîtes, répondre aux questions de chacun, s'assurer des paiements et on en passe. Ça n'était pas vraiment une partie de plaisir, disons le clairement.

Mais une fois le week-end arrivé, quel bonheur de voir nos convives autant profiter de ces lieux magiques pendant 3 jours. Ce week-end-là, le temps s'est arrêté et une symbiose entre les invités s'est immédiatement installée... Nous étions dans une bulle d'amour et de nature. Si c'était à refaire, nous ferions exactement la même chose.

Et nous conseillons aux futurs mariés de faire pareil : avoir tout le monde rassemblé au même endroit... Oui oui, on est conscient que c'est le quatrième conseil alors qu'on avait dit d'en garder que "un". Mais bref, de cette manière, le mot "mariage" a pris vraiment tout son sens. Les deux familles et les amis divers et variés ont réellement pris le temps de se mélanger, d'apprendre à se connaître... On a de belles anecdotes à ce sujet... On reviendra d'ailleurs sur une en particulier un peu plus tard...

Pour le moment, nous en sommes encore au vendredi. Pas de rapprochement croustillant en vue. Mais un rapprochement général, ça c'est sûr. Pendant que les uns partagent un BBQ sur le camping avec leurs voisins, les autres piquent une tête dans la rivière. Aucune barrière de langue ni de culture. Tout le monde s'amusait ensemble, de manière naturelle. C'était l'osmose totale.

Ce même jour, nous nous sommes partagés les tâches, accompagnés par la famille et une ribambelle de copains, Au top !

Avec Madame aux commandes, un groupe s'occupait de l'intérieur de la salle de réception (repassage des nappes, décoration des tables, décoration de la salle), pendant qu'une autre troupe s'occupait du lieu de la cérémonie au bord de la rivière (montage des 2 arches, compositions florales etc.), chaperonné par Monsieur.

Pendant la préparation du vendredi, nous regardions constamment les prévisions météos pour le lendemain. Celles-ci n'étaient pas des plus favorables et changeaient à chaque fois qu'on ouvrait l'application météo.

Faire le pari de continuer le montage en extérieur, au bord de l'eau ou bien jouer la carte de la sécurité et se rabattre sur le Plan B en programmant la cérémonie dans la grange...? Telle fut "la" question de cette veille de noces.

Étant d'une complémentarité sans pareil dans notre couple, l'un étant d'un tempérament "on fonce et on verra plus tard" et l'autre plutôt "control-freak" (à vous de décider qui est qui !), nous avons finalement décidé de prendre le risque de rester sur notre plan A : nous marier comme nous le souhaitions tous les deux, dehors, au bord de la rivière.

Garder la cérémonie en extérieur a nécessité malgré tout quelques arrangements et précautions, pour éviter de se retrouver avec 100 invités trempés, en cas de pluie. Aucun souci pour nos amis en or près à tout pour nous aider, quelque soit notre requête. Pour rappel le Château de Pratulo se trouve au milieu de... nulle part. Mais les challenges, ça les connaît nos copains. Et puisqu'il s'agissait de la survie de notre mariage (et de nos invités), leur nouvelle mission fut acceptée sans aucune hésitation ! Et c'est ainsi qu'un autre groupe de 4 néérlandais, n'ayant jamais mis un pied en Bretagne, s'est mis à la recherche de tous les parapluies disponibles dans les parages, poussant jusqu'à 45 minutes du domaine, tout de même !

Deux heures plus tard, retour des troupes... avec 60 parapluies. En comptant qu'on peut se réfugier à deux sous un parapluie et que les bretons encore chez eux ont été avertis de venir avec le leur, un butin de 60 parapluies était plus que suffisant ! Mission accomplie haut la main, donc !

Pour nous deux, le prêtre et nos témoins, nous avions booké une tente à la dernière minute.

Tout était prêt pour le lendemain.

Le jour J, après s'être préparés séparément, nous nous sommes retrouvés pour notre séance découverte dans une maison récemment acquise ensemble, et ce, sous un magnifique soleil. Nous avions décidé de nous découvrir sous le majestueux chêne centenaire à l'entrée de la propriété. Tout se passait à merveille et la journée commençait sous les meilleurs auspices. Nous sommes ensuite partis en tout petit comité à la mairie pour une union civile express, de 15 min. Pendant ce temps, nos convives commençaient à arriver au Château, à 25 minutes de là.

En sortant de la mairie, on a vite pris la route pour Pratulo pour rejoindre nos invités qui nous y attendaient. Dans le ciel, se dressait un monstre noir venant du sud. Pile là où nous nous rendions ! Une petite vague de stress est montée dans la voiture. Après quelques kilomètres, nous nous faisons arrêter net. "Course cycliste en approche"nous dit le bénévole. Ah... il ne manquait plus que ça...

Finalement, nous arrivons au Château ! L'orage semble être passé à côté (heureusement !), les cornemuses retentissent, le soleil se reflète dans l'eau et contraste avec les nuages noirs, au loin. Nous nous unissons laïquement avec un rituel celte magnifique. Ce moment que nous avions tant imaginé est là. C'est magique. Tout le monde est pris par l'émotion.

S'ensuit la cérémonie religieuse. "Une petite heure" avait dit le prêtre... Le tonnerre se remet à gronder. Encore plus fort à présent. La symbolique est superbe, c'est un fait. Les éléments semblent prendre le relais des cornemuses qui se sont tues. Mais les nuages qui, un peu plus tôt, passaient à côté, nous foncent cette fois-ci dessus. Les quarts d'heures passent et la cérémonie ne se termine pas. Ça y est, les premières gouttes de pluie tombent sur nos invités. Les 45 minutes annoncées se sont transformées en 1h30. La très belle cérémonie religieuse, que nous voulions vraiment en extérieur et non dans une église, fut donc un peu mouillée par moments. Heureusement que nous avions prévu ces fameux parapluies supplémentaires, et qu'il y en avait 60! Il n'en fallait pas moins...

Une fois la cérémonie religieuse terminée, nous sommes tous remontés jusqu'au château. La pluie qui s'était alors calmée, revint, pour cette fois ne plus s'arrêter de tout le cocktail. Un torrent s'est littéralement abattu sur nous. Des trombes d'eau dont nous n'avons pas l'habitude en Bretagne. Et non, ce n'est pas une blague quand on dit ça! La Bretagne est connue pour son crachin, "breton" justement! Les pluies diluviennes c'est plutôt dans les sud qu'on les connaît, car là se trouvent les régions à orages. Et les orages ne sont pas fréquents en Bretagne, normalement.

Le cocktail s'est déroulé dans la grange, à l'extérieur donc, mais à l'abri quand même, plutôt que dans la cour sur les pelouses, comme nous l'aurions initialement souhaité.

Et, wow, quel bonheur finalement! L'ambiance y était endiablée et cosy à la fois. Alors qu'un cocktail au soleil aurait forcément éparpillé nos convives, nous étions tous agglutinés au même endroit. Jeunes comme plus âgés, français comme néérlandais, tout le monde dansait ensemble. Un vrai bonheur.

Plus tard, la pluie battante a finit par s'en aller, pour laisser à nouveau place à un super soleil. C'était malgré tout l'heure pour nous de rentrer, pour de bon cette fois, puisque nous avions déjà pas mal de retard pour passer à table dans la salle de réception.

Au menu, Ceviché d'églefin au citron vert en entrée, effiloché de bœuf cuit à basse température en plat, fromages puis trio de dessert pour terminer. Le tout bio et local. Cela nous tenait vraiment à cœur !

Entre chaque plat, des animations et des surprises orchestrées par nos amis et familles... A qu'est ce qu'on a rit... Le tout traduit en français et en néérlandais. Un sacré challenge pour nos témoins, mais quelle réussite ! Un grand bravo à elles 4 !

Après une ouverture de bal sur la reprise de "l'amour, l'amour, l'amour" de Bon Entendeur, les plus téméraires d'entre nous sont restés dansé jusqu`à 6 heures, avec d'abord une ambiance plus house funky pour laisser place à partir de 3h du matin à une bonne techno, comme on l'aime. Encore un bon point de ce domaine : pas de limite d'horaires ! Et c'est quand même bien agréable de ne pas être stoppé dans son élan à 3 heures du matin, surtout quand on a comme nous une flopée de DJs parmi nos invités.

Le lendemain, nous nous sommes levés, heureux et fraîchement mariés après une courte, mais très bonne nuit dans le gîte que nous partagions avec nos témoins. En s'approchant de la fenêtre de notre chambre pour admirer la vue sur le magnifique parc du château nous avons eu une petite surprise. Au même moment, une de nos invités sortait du gîte, toute guillerette, en sautillant. Ah, si seulement on avait pu filmer ce moment.... Spoiler alert, et ce n'était pas une de nos témoins....! En voilà deux qui ont donc bien profité ce soir-là ! On vous l'a dit, les barrières de langues et de cultures sont vite tombées pendant le week-end, et ce, bien plus qu'on n'aurait pu le penser. Ahah ! Vive l'amour !

Au programme de dimanche, délicieux brunch. Cette fois dans la cour du château, sous un magnifique soleil. A nouveau quelques plongeons dans la rivière pour certains, histoire de se rafraîchir et... l'eau fraîche, ça aide pour les lendemains difficiles, paraît-il !

Pour terminer ce récit du plus beau jour de notre vie, nous voudrions premièrement remercier nos familles et amis, mais également vous dire merci à vous, équipe de Mariages.net ! Sans votre site internet, nous n'aurions pas trouver les excellents prestataires avec lesquels nous avons travaillé et qui fait de notre fête un si grand succès !

On se souviendra toujours de ce merveilleux week-end et de tout cet amour partagé. A vous mariés en devenir, vous aurez des imprévus. C'est incontestable. Mais vos pires cauchemars peuvent aussi s'avérer une grande chance. Encore une fois, nous avions très peur de la pluie et vraiment, cela n'a en rien gâché notre fête, bien au contraire ! Il faut simplement bien être préparé et/ou savoir rebondir vite.

À tous les jeunes mariés millésimés "2024", nous souhaitons beaucoup de bonheur !

Anna & Guillaume