Le mariage de Aurélie et Paul à Eaubonne, Val-d'Oise
Élégant Automne Noir et blanc 5 professionnels
A&P
27 Sept, 2014Le reportage de notre mariage
Une bien longue journée m'attend... Entre coiffure, maquillage et passage de robe, je ne sais pas dans quoi je me lance, moi qui ai pour habitude de me coiffer à la va vite, de ne me maquiller que très rarement, et je ne parle même pas des 2 ou 3 robes que j'ai dans mon armoire et qui n’en sortent que très rarement.
Il est 7h du matin, je me réveille ou plutôt j'ouvre les yeux car je n'ai pas vraiment dormi. Il paraît que je suis stressée... Non, c'est une idée voyons. Moi stressée ? Jamais. Je mange un bout ou du moins j'essaye, car une partie de ma famille débarque dans moins d'une heure, et dans deux je dois être chez le coiffeur. Je me sens bien un peu euphorique. Mon petit monde (ma famille) se rassemble autour de moi petit à petit, dans mon petit appartement de 56m².
Il est 8h30, direction le coiffeur, le rendez-vous est à 9h. Avec moi il y a ma mère, ma grand-mère et ma sœur. Le stress monte un peu. Tout le monde me félicite et m'encourage pour cette longue journée. On me boucle les cheveux. On me met une pince, puis 2, puis 10... Mais combien la coiffeuse va m'en mettre ? Ma tête est lourde avec toutes ces pinces (en me décoiffant le soir, j'en avais 60). La coiffure prend forme. Le sourire se dessine de plus en plus sur le visage de ma mère et de ma grand-mère.
En savoir plus »Il est 10h30, ma coiffure est terminée, ça me fait bizarre tant de compliments, je n'ai pas l'habitude. Ma sœur raccompagne ma grand-mère chez moi, je reste donc avec ma mère. On part en direction du salon d'esthétique pour mon maquillage. On a un peu d'avance, mais on nous prend quand même tout de suite. Ma mère qui ne devait pas se faire maquiller passe sous les doux pinceaux de la maquilleuse, puis c'est à mon tour. Une couche de correcteur, une couche de fond de teint, du blush, on n'a pas commencé les yeux que j'ai la sensation d'être un pot de peinture. Fard à paupières, eye liner, mascara puis enfin lèvres. Ma mère me sourit, elle me trouve changée. Je me retourne pour me regarder dans le miroir et là, le choc, je me trouve superbe. L’émotion monte un peu (non, je ne dois pas pleurer). Une cliente entre dans le salon, me regarde et me complimente, me félicite. Mes jambes tremblent une peu (je n'ai vraiment mais alors vraiment pas l'habitude des compliments).
Il est 12h, j'arrive chez moi, tout le monde a fini de se préparer. En sortant du salon d'esthétique, on a fait un crochet par le fleuriste, mon bouquet est sublime. 12h15, on mange vive fait un petit sandwich. Il est 12h45, c'est l'heure de passer ma robe. La pression monte encore d'un cran. Tout le monde m'aide à m'habiller. Ma robe est enfin fermée. Je ne respire plus. Je ne réalise pas encore ce qui m'attend. Il est 13h15 branlebas de combat, tout le monde court partout pour être sûr de ne rien oublier. Je ne bouge pas, je reste sur place comme tétanisée, le stress monte à une vitesse grand V. On arrive dehors, la voiture de ma tante est décorée pour moi. Je me glisse dans la voiture avec toute la grâce d'une biche dans une robe légèrement meringue. La portière se referme. Je ne peux plus bouger, tout le monde tourne autour de la voiture, des voisins me saluent et me félicitent. Je ne peux plus respirer. Je demande à ma mère de monter dans la voiture pour partir au plus vite car j'ai la tête qui tourne. Je me sens tomber dans les pommes. Je ne vais pas tenir. Je ne vais pas y arriver. On démarre, la mairie est à 10 min en voiture, premier rond-point, deuxième rond-point, je voie la mairie. Je vois mes premiers invités déjà là, tous plus beaux les uns que les autres. L'émotion m'envahie, je vois mon cousin qui devait arriver en retard car il travaillait. Je vois toute ma famille. On se gare, je sors de la voiture. Tout le monde vient vers moi, me complimente. Les premières larmes arrivent. Je n'ai pas encore vu mon futur mari. Il reste en retrait. Je le vois, vais vers lui. Il me dit "tu es belle, tu es magnifique mon amour". Je lui dis "Chut, ne dis rien". Je pleure, l'émotion est à son comble. Tout le monde tourne autour de moi, j'ai le tournis.
Il est 13h50, la secrétaire de mairie ouvre la porte et nous demande d'entrer. Tout le monde entre. Je ne sais plus où je suis. Je suis complètement perdue. On rentre enfin dans la salle des mariages. Je suis au bras de mon grand-père, tellement fier de tenir ce rôle. L'adjoint au maire nous accueille, la cérémonie commence. J'ai le sourire complètement figé. Je ne sais pas ce qui se passe. Je suis dans une bulle, dans ma bulle, je n'entends plus rien jusqu'à ce que la question ultime arrive, "Mlle Aurélie Nicole Denise Maurice, voulez-vous prendre pour époux Mr Paul Chesnel ici présent ?" Je sors difficilement un grand "OUI", tellement l'émotion me submerge. Puis vient la réponse de mon mari (oui, je peux le dire maintenant). On se tient la main. J'ai peur, je ne sais plus où je suis. On s'embrasse plus passionnément que jamais. On est enfin mariés après 1an de préparatifs. On se retourne, tout le monde nous félicite. J'ai les jambes molles. On va vers la sortie de la mairie, tout le monde est déjà dehors. Seule avec mon mari, on se dit mutuellement "Je t'aime", tout le monde est joyeux. Mais moi toujours dans ma bulle, je ne vois rien que mon petit monde qui n'est désormais composé que de moi et de mon mari. Le reste autour de moi n'existe plus, c'est n'est pas la réalité. Mais cette réalité nous rattrape rapidement. Il est 14h30, et dans 30 minutes on doit être à l'église.
Arrivée à l'église, mes beaux-parents m'aident à tenir ma robe pour pouvoir marcher plus vite. On est en retard, le temps passe si vite, bien plus vite qu'une journée normale. Le Père Rodolphe sort de l'église pour nous accueillir. La cérémonie religieuse va bientôt commencer. Tout le monde entre, après avoir reçu un petit livret et une bouteille de bulle à bulle pour la sortie de l'église. Cette fois-ci, je suis au bras de mon père. Je sens l'émotion sortir de lui. Je ne sais plus où me mettre, j'ai peur, de quoi je ne sais pas. La musique commence. On avance doucement. J'arrive devant l'hôtel. Mon père glisse à mon mari "prend bien soin d'elle". Cela rajoute une couche à mon émotion. Les textes s'enchaînent les uns après les autres. Puis la même question que dans la mairie revient dans une forme plus religieuse, mais qui a la même réponse, un grand "OUI, je le veux". On s'embrasse. Je pleure. Je n'arrive plus à contenir mes larmes. Mon mari sourit. Il me fait rire pour me détendre. Le plus dur de la journée est passé. Tout le monde sort de l'église. Puis vient notre tour. Et là, déferlement de bulles dans tous les sens, c'est magique. On sourit, je pleure encore et encore de joie. On s'embrasse amoureusement, encore et encore. Tout le monde est content. Tout le monde retourne un peu en enfance avec toutes ces bulles. Il nous reste 30 minutes pour faire quelque photos de groupes car certain invités doivent nous quitter. Mon sourire, plus expressif que jamais, reste figé. Il exprime ma joie, j'ai mal aux joues mais pas grave.
Il est 16h30, nous nous dirigeons de nouveau vers les voitures. La salle est à 1h de route. J'enlève mon jupon pour être plus à l'aise pendant le voyage. On démarre, mon mari ne cesse de me dire que je suis magnifique et qu'il m'aime. 15 minutes de trajet déjà entamés, et la plus personne. La pression redescend violement. Nous nous endormons, pour nous réveiller à 10 min de l'arrivée.
Il est 17h30, nous arrivons au Domaine du Moulin XII. Direction les toilettes pour remettre le jupon, mais surtout pour se soulager un peu de toute cette émotion. La photographe nous appelle, les photos en couple commencent. On se balade dans le jardin du domaine. On rigole. Vive les talons aiguilles dans l'herbe jonchée de taupinières. Mais qu'importe, je suis sur un petit nuage plus rien ne peut m'atteindre. Je suis là, au côté de mon mari et plus rien d'autre n'a d'importance. Vient enfin le moment d'ouvrir le vin d'honneur´, car tout le monde a très soif. Moi la première. Puis s'enchaînent les différentes photos de groupe. On rit avec nos invités, tout le monde semble conquis pas la magie du lieu. Une coupe de champagne à la main, une gorgée avec mon mari. La nuit tombe. Tous les petits fours sont partis en fumée. Je n'ai pu en manger que 3 sur les 16 par personne que devait compter le cocktail, qu'importe, mon petit nuage me soutient plus que jamais.
21h00, j'entre dans la salle, la décoration est magnifique. Merci à ma mère, ma tante, mon oncle et ma sœur pour cette belle surprise. Mes compositions florales sont éblouissantes. Le repas s'enchaîne, les animations aussi. Ma bulle n'est toujours pas partie, je n'arrive plus à réfléchir. La soirée s'enchaîne avec mon sublime lâcher de lanterne célestes qui nous a bien fait rire tant les explications données à mes invités (déjà bien alcoolisés) ont été un peu laborieuses, mais qu'importe, le lâcher a eu lieu et c'est tout ce qui compte. Retour à la salle pour la pièce montée. On arrive de nouveau dans la salle. Les serveurs ont tout préparé. La pièce montée est belle. La fontaine de champagne aussi. La musique commence, le champagne coule à flot, c'est magique. Je regarde mon mari, plus beau que jamais. Je me dis que ça ne pouvait pas être une autre personne que lui. Ma joie se lit sur mon visage. Je regarde mes invités, impressionnés et conquis par tout le déroulement de la soirée. On retourne manger tranquillement ce dessert, pour mieux faire notre ouverture de bal par la suite.
00h30, la musique de « Nothing Else Matters » de Metalica retentit. Je regarde mon mari, il me sourit. C'est notre moment, c'est notre chanson. On se regarde, on s'embrasse, notre bulle est plus solide que jamais. Des couples nous rejoignent, c'est magique. La chanson se termine et là, c'est le début de la vraie soirée. Tout le monde danse, rigole. Nos deux famille ne font plus qu'un. Tout le monde a appris à se connaître dans la joie, pendant tout le repas. C'est magique, toutes mes appréhensions s'envolent. Je danse, seule dans ma bulle, par moment mon mari me rejoint, lui n'est pas très danse. Je ne lui en veux pas, je l'aime plus que tout au monde, c'est mon mari. Je suis tellement fière d'être devenu sa femme, de porter son nom. La soirée se poursuit, les invités vont se coucher les uns après les autres. Puis vient la fin de la soirée, il est presque 5h du matin. On se dirige tranquillement vers notre chambre que l'on n’a pas encore vue. A l'ouverture de la porte, un grand lit à baldaquin nous attend. On rêve debout, on dort debout. Notre bulle explose enfin. Nous nous retrouvons enfin tout seuls, comme deux inconnus qui se découvrent, dans un univers inconnu. Quelle ne fut pas ma joie d’ôter ma robe, qui avec le poids de la fatigue commençait vraiment à être lourde. Le reste de la nuit ou plutôt le début d'une nouvelle journée commence et nous appartient, l'intimité nous gagne mais cela restera entre mon mari et moi !
Une journée inoubliable vient de se finir. Cette journée, c'était la nôtre, elle restera à jamais gravée dans ma mémoire.
J'écris ce texte 1 mois après mon mariage, et l'émotion m'envahie de nouveau en écrivant ces lignes.
J'ai beau le répéter mais merci à tous mes invités, présents en chair et en os ou en pensée, sans qui tout cela n'aurai pu être possible, ou du moins n'aurait pas été aussi beau.
D'écrire ce texte me donne envie de l'écrire dans un livre pour en avoir une trace à vie.
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