Le mariage de Julie et Charles-Antoine à Marseille, Bouches-du-Rhône

Mon ami Romain, notre maître de cérémonie laïque, émerge aussi. Il m'a tenu compagnie la veille, pendant que mon futur mari dormait chez son témoin. Ma témoin Lindsay m'appelle, elle arrive, mais comme c'est sa première venue chez moi elle a besoin que Romain aille l'attendre devant la résidence pour la récupérer et lui montrer le chemin. Il revient avec elle et la coiffeuse, qu'il a croisée en chemin.

Il est 9h30, tout le monde est là, ça y est, nous sommes lancés. Pendant que je me fais coiffer et maquiller, Romain peaufine les derniers détails de la cérémonie laïque, et Lindsay me tient compagnie. Elle m'a apporté un serre-tête pour aller avec ma coiffure, et c'est également mon "quelque chose d'emprunté". Ma robe sera la chose neuve, mon bracelet de naissance la chose ancienne, et mon bouquet sera la chose bleue. Je suis parée ! A l'heure qu'il est, mon compagnon doit être chez le barbier à se faire tout beau. J'ai hâte de le voir !

11h30, Max, le photographe, arrive. Il se met tout de suite au travail et prend les photos de la fin de mes préparatifs, puis je file mettre ma robe. Lindsay vient m'aider à l'enfiler et la fermer. Je passe mon étole en plume, je mets mes chaussures, et je sors de la chambre, enfin prête. Je me croise dans le miroir... C'est moi, ça ? Waouh ! Si je pouvais avoir cette tête tous les jours ! Lindsay et Romain me complimentent, je m'installe dans le salon pour attendre l'arrivée de mon père.

Il arrive enfin, moment d'émotion, mais il arrive à retenir ses larmes. Lindsay et Romain filent, ils profitent du taxi maman qui les déposera à la mairie, pendant que papa et moi voyageront en Choupette.

13h, la voiture arrive, en même temps que Sellyn, notre fleuriste. Quel timing ! Nous récupérons mon bouquet et les boutonnières. Mon père met déjà la sienne. J'observe de la fenêtre notre Choupette se faire décorer. Elle est magnifique. Cette voiture, c'est le rêve de Charles-Antoine. Il va être ravi. Bon, il préférerait pouvoir la garder après, mais c'est déjà ça.

13h15, on se met en route. Le trajet jusqu'à la mairie me parait interminable. Il ne dure pourtant que 10 minutes ! Enfin, nous y sommes ! Max récupère mon bouquet pour le confier à Charles-Antoine le temps que j'arrive, il me demande d'attendre son signal pour rejoindre tout le monde au bras de mon père. Grrr, encore de l'attente ! J'aperçois tout le monde au loin, et mon cœur s'accélère. Je commence à réaliser doucement que je serai bientôt mariée. Ah ! Le signal ! Mon père et moi nous mettons en route pour rejoindre tout le monde.

Ba Boum.

Ba Boum.

Ba Boum.

Je souris en voyant Charles-Antoine, qu'il est beau... Il n'a pourtant pas changé grand-chose, mais voilà, en cet instant précis, il est simplement beau.

Il me dit que je suis magnifique. Il me souhaite ensuite, en riant, bon courage pour dire bonjour à tout le monde. Je commence à saluer les gens, mais je suis très vite interpellée de tous les côtés, on veut des photos, on veut parler, on veut la mariée ! Oui oui oui, une seconde !

On nous a fait venir à 13h30, le mariage est à 14h. L'adjoint au maire n'est pas encore là, on en profite donc pour déjà faire quelques photos et discuter. Nous avions demandé aux gens de tous venir avec au moins une touche de turquoise sur eux le jour J, presque tout le monde a joué le jeu, je suis plutôt contente. Où que je regarde, il y a du turquoise. Génial !

Ça y est, il est temps d'entrer dans la salle des mariages. Tous les invités rentrent pendant qu'on se place en cortège avec nos parents et nos témoins. D'abord mes deux témoins, puis les témoins de mon compagnon. Ensuite, ma mère et mon beau-père. Charles-Antoine au bras de sa mère et enfin, mon père et moi. Nous entrons dans la salle sous les applaudissements de tous nos amis et de nos familles. On s'installe, l'adjointe au maire commence. Elle est gentille et son discours est vraiment très chouette. Quand elle réalise que je suis belge, elle nous parle un peu d'elle et du fait qu'elle connaît la Belgique, ça fait rire ma famille. Et puis vient enfin le moment.

Oui.

Nous signons tour à tour. Ça y est, nous sommes mariés. On ne réalise pas trop, on en oublie presque de s'embrasser. Ben alors, Julie, où as-tu la tête ?

On nous fait patienter un instant le temps de faire sortir tout le monde. Nous sortons enfin, et nous avons droit à une nuée de bulles de savon. Waouh, ça rends encore mieux que je l'avais imaginé ! J'adore les bulles !

On fait une séance photos de groupes dans le parc de la mairie, puis on s'éclipse pour notre séance photos de couple. On a vraiment une chance monstrueuse, il y a un soleil éclatant, alors que la veille il pleuvait. A peine une légère brise ! Le temps est idéal.

16h, on termine la séance photo et on part pour la salle de réception. J'ai hâte de voir ce que nous a préparé Sellyn ! On fait encore quelques photos avec Choupette, Charles-Antoine est en admiration devant la voiture. Halala... Il est mignon. Mais faut avouer, Choupette, c'est une voiture qui en jette. Je suis contente que mon papa ait insisté pour qu'on loue une voiture pour le mariage, c'était une bonne idée. On démarre en cortège, tout le monde klaxonne. Je regarde derrière nos amis qui nous suivent, ils nous font de grands signes et des grimaces. Ah, la belle brochette de neuneus ! Qu'est-ce qu'on les aime…

Aie. Des bouchons pour rejoindre l'autoroute. C'est Marseille, il fallait s'y attendre. Charles-Antoine fait contre mauvaise fortune bon-cœur, ça lui fait plus de temps dans la voiture !

On perd un moment le cortège de vue, mais les gens nous rattrapent, et recommencent à nous faire des signes depuis leur voiture. Des inconnus nous klaxonnent, parce que c'est un mariage, mais surtout parce que c'est Choupette je pense. J'entends quand même un "Vive les mariés" d'une voiture qui passe, ça me fait rire. On retrouve d'autres voitures à la sortie, fichtre, on ne les avait même pas vu nous doubler.

On approche de la salle, la dame qui conduit Choupette propose à Charles-Antoine de conduire lui-même les derniers mètres. Mon grand homme se transforme tout à coup en petit garçon de 10 ans. Il va réaliser son rêve de gosse et conduire une Choupette. On fait signe au cortège de nous doubler et quand tout le monde est passé, il prend le volant et fini le trajet. Il est ravi.

On discute 5 minutes dehors le temps que tout le monde sorte de sa voiture, puis on entre enfin dans la salle. Et là, j'en prends plein les yeux. C'est beau. C'est magique. C'est tout ce dont je rêvais. La décoration est magnifique. La lumière est magnifique. Les tables sont magnifiques. Notre arche est magnifique ! Tout, tout, tout est parfait, de A à Z. Je voudrais ne jamais quitter cette petite bulle de rêve que Sellyn nous a créé.

Tout le monde s'installe sur les chaises, et je marche vers l'arche au bras de mon père pendant que Charles-Antoine m'attend. On s'installe, Romain commence la cérémonie. Son discours est drôle et à la fois très touchant, il me fait presque pleurer. Il nous a préparé un diaporama photo, on rit beaucoup. Heureusement qu'on a un peu d'autodérision quand même. Le grand-père de Charles-Antoine, son témoin Arnauld, mon père et Lindsay prennent également la parole. Leurs discours sont très touchants. Arnauld et mon père ont la tremblote en lisant. Lindsay manque de me faire pleurer. Mon père, lui, y arrive en revanche. En même temps, émotive comme je suis, c'est surprenant que j'ai tenu sans pleurer jusque-là, tiens. Je me demande si les paquets de mouchoirs que j'avais donné à distribuer ont servit.

On s'échange nos vœux, avec une certaine émotion. Romain nous apporte les alliances et nous les confie en faisant une petite référence au seigneur des anneaux, bien joué, elle était bien amenée et elle est passée toute seule ! Ça nous a fait bien rire Charles-Antoine et moi, et pas mal de gens dans l'assemblée. On échange nos alliances. On s'embrasse. Ça y est, je me sens enfin mariée… Je fais se rassembler les filles : c'est l'heure de lancer le bouquet ! Et je lance ça n'importe comment, il heurte le plafond et s'écrase lamentablement au sol, zut ! Mais les filles jouent le jeu, et ma Lindsay est la première à l'attraper.

Avant l'apéro, on s'éclipse vite-fait avec Charles-Antoine: notre ami Mathieu, grand fan de Star Wars, a apporté deux sabres lasers : on fait quelques photos avec, c'est notre côté Geek qui ressort. On ne s'éternise pas, les gens ont soif et faim.

Nous inaugurons l'apéritif et trinquons en couple avec les premiers verres de la soirée, et les serveurs apportent les amuse-bouche. J'en goûte un avec de la mozzarella, tomate séchée et pesto : un régal. C'est le seul amuse-bouche que je goûterai cependant, je n'aurai pas le temps d'en goûter d'autres. Nous avions prévu un photobooth avec de nombreux accessoires, et l'arche de la cérémonie avait été réutilisée pour servir de décor au photobooth. Les copains ont repéré le coin et je passerai finalement tout l'apéritif à faire des photos là-bas avec un peu tout le monde. Ce n'est pas grave, c'était très agréable, tant pis pour l'apéro !

Charles-Antoine vient me trouver, son parrain vient de lui annoncer qu'il nous offre notre nuit de noce. Nous n'avions rien prévu, alors c'est une belle surprise ! Il nous a réservé une chambre à l’hôtel intercontinental à Marseille, waouh ! Je suis abasourdie. C'est un cadeau magnifique, on ne risque pas d'oublier cette nuit !

Je passe aussi pas mal de temps dehors à papoter avec nos amis, dont beaucoup sont fumeurs ou vapoteurs. Il y a déjà des gens qui dansent mais pour l'instant je préfère passer du temps à papoter.

L'heure du repas arrive enfin, et chacun prend place à table. Petit moment d'angoisse : faites que tout le monde se souvienne du plat qu'il a choisi pour qu’on n’ait pas à ressortir les listes et à gérer ça nous-même… Et par chance, c'est le cas ! Enfin, presque. Un de nos amis se retrouve avec le mauvais plat, grrr, qui s'est trompé ? Mais par chance, il s'en moque, les deux plats lui plaisaient. Ouf ! Un problème de moins à régler.

A table, on plaisante, on discute, l'ambiance est très agréable. Les autres tables ont l'air de bien s'amuser aussi, tant mieux. Tout le monde semble content du repas, c'est aussi bon que lors de notre dégustation. Je suis contente de ne pas m'être jetée sur les amuse-bouche malgré tout, au moins je peux finir mon assiette.

A la fin du repas, le DJ nous appelle : en piste, on va ouvrir le bal ! Nous avons décidé d'ouvrir sur la première moitié de la chanson « C'est la fête » de la Belle et la Bête, et ma belle-sœur, danseuse, nous avait préparé la chorégraphie. On a du bien bossé avec elle pour être prêta pour aujourd'hui, mais cela n'empêche pas une certaine appréhension. Mais tout se passe bien ! Génial. On a rien oublié, on n’est pas tombés, on a rien raté, super. Ma belle-sœur nous félicite, et les gens nous rejoignent sur la piste ! On danse, on rit, on discute… Jusqu'à l'arrivée du dessert. Un énorme gâteau au chocolat, des petits choux, mais surtout, surtout… Une fontaine de chocolat. Je rêve de ça depuis des années. J'ai fourni au traiteur du chocolat belge spécialement fait pour être fondu, c'est un vrai délice. Mais je fais attention, je n'ai pas envie de tâcher la robe.

On reprend vite le cours de la soirée, et lorsque tout le monde est parti, nous voilà en route pour l’hôtel… C'est grand. C'est beau. La chambre est magnifique. Lorsqu'on se couche enfin, il est 5h du matin. Par chance, on a le départ tardif, on va pouvoir dormir un peu !

Je m'endors, encore pleine d'images de la journée, et plus heureuse que jamais...