Le mariage de Sylvain et Olivia à Gréoux-les-Bains, Alpes-de-Haute-Provence

Il est l'heure d'ôter le peignoir et d'enfiler la plus belle des robes de mariée à mes yeux, toujours avec l'aide de mes demoiselles d'honneur. On commence par les chaussures, escarpins dorés et pailletés de type Salomé dans lesquels je suis tout à fait à l'aide. Puis le bustier, et enfin la robe. Je me sens comblée, chanceuse de vivre ce genre de moment si sublimes. Je prends le temps de fermer les yeux et de savourer l'instant présent, faisant en sorte de me souvenir toute ma vie de l'émotion si forte qui transcende mon corps. Je ne suis qu'à 15 minutes de la rencontre ultime. Les filles surveillent la fenêtre à laquelle je tourne le dos et commenent ce qu'elles voient : "Ils sortent ça y est ! Ton fils est avec eux, mais on ne voit pas Sylvain". Puis deux minutes plus tard : "Ça y est il est là, il monte dans sa voiture!". Une superbe Coccinelle bleue Provence, pailletée et parfaitement bien décorée de tulle et de ruban bordeaux. J'entends le moteur démarrer, puis la voiture partir. Il est temps de monter à mon tour dans ma voiture, une exceptionnelle Citroën Traction couleur crème, décorée de tulle et de rubans roses. Le moteur ronfle à son tour et nous nous en allons vers la mairie de Gréoux-les-Bains. Sur le chemin qui me paraissait être une éternité, je prends le temps de regarder le paysage, les champs, de respirer profondément et de savourer chacune des secondes qui passent.

Nous voici arrivés sur le parvis de la mairie, mon futur époux m'attend, les yeux étincelants et remplis de fierté. Nos regards se croisent et mon cœur bat la chamade dans ma poitrine, je ressens comme s'il allait sortir de mon corps. Il ouvre ma portière et me tend la main afin de m'aider à sortir de la voiture puis retourne mon voile afin de découvrir mon visage, m'embrasse et me lance le plus beau des "je t'aime". Je suis prise d'une émotion si forte que les première larmes de la journée coulent sur mes joues.

Le temps de croiser le regard de tous mes invités, masqués à cause des conditions sanitaires, et nous nous enfonçons dans le couloir de la mairie, menant à la salle des mariages. La cérémonie est rapide mais si importante, puisqu'en sortant de la bâtisse, je serai son épouse, sa femme et porterai le même nom que lui. Au moment de prononcer le fameux "oui", l'émotion me foudroie et le mot peine à sortir de ma bouche, accompagné de larmes de bonheur et de joie. Monsieur, lui, annoncera fièrement son "oui", entendable de tous.

Au départ de la mairie, un cortège véhiculé se forme et se déplace dans toute la commune, accompagné par des klaxons, des fumigènes, des applaudissements et des sifflements. Il prend fin au pied de Château Laval, une splendide battisse créée au cours du siècle dernier, ornée des jardins verdoyants et de fontaines. Un lieu paradisiaque et idéal pour réaliser mes photographies avec les convives mais aussi, la séance couple, celle qui immortalisera sur papier, la journée que nous sommes en train de vivre.

Tout se déroule comme prévu, les invités sont enchantés et passent une belle journée, ce qui est très important pour nous. L'horloge affiche 17 heures, et nous devons débuter la cérémonie laïque. Je ne savais pas que ce moment serait le plus intense de la journée. D'ailleurs, à l'issue de la cérémonie, je me suis vue obligée de prendre un médicament pour atténuer le mal de tête déclenchée par les pleurs importants. Notre officiante de cérémonie qui est la cousine de mon mari (ça y est, je peux le dire !) commence par nous remercier de l'avoir choisie, liste des tonnes d'atouts nous concernant puis annonce une pensée particulière à nos proches partis trop tôt. La cérémonie est ponctuée de lectures de textes, de chants accompagnés d'un orchestre 100% familial (piano, batterie, guitare, flûte traversière). Nos vies sont contés par les membres choisis de nos familles respectives, mélangeant humour et émotions intenses. Vient maintenant le moment d'échanger nos vœux, de se déclarer devant tous, notre amour si puissant. Je commencerais difficilement, mais réussirais à terminer mon discours, ponctué de sanglots, de pauses et de sourires. Mon époux quant à lui, versera beaucoup de larmes et ce sera la première fois depuis le début de notre histoire, que je le verrais pleurer. Après avoir échanger nos alliances, nous remonteront l'allée de la cérémonie, sous les applaudissement et les sifflements de nos invités.

Place à la fête, à la dégustation, à la danse ! La soirée se déroulera comme nous l'avions imaginée. Les animations, les fous-rires, les musiques ont animé notre soirée de mariage à la perfection. Nous ferons la fête jusqu'à 6h30 du matin, un brun fatigués mais heureux d'être à présent mari et femme.