Le mariage de Tony et Jessica à Braine, Aisne
Rustique Automne Rose 5 professionnels
T&J
16 Oct, 2021Le reportage de notre mariage
9 heures du matin, je franchis la porte du salon de coiffure, sans aucun maquillage, prise d'un doute. Et si je m'étais plantée dans mon choix ? Le même doute en sortant, je ne me trouve pas si jolie, mais après tout, je ne sors jamais sans maquillage. Une amie m'a ramené des macarons, je suis nouée, je n'arrive à en picorer qu'un seul en me forçant, alors que j'adore ça.
11 heures, le maquillage commence, les couleurs me conviennent, c'est ce que nous avions convenu, à l'essai. Ma belle famille et nos témoins commencent à arriver. Dans tous les sens, ça fourmille, et la maquilleuse ne fait pas mes sourcils comme je le souhaite. Je pense que je commence à devenir stressante et insistante donc je prends les choses en main, je lui demande à les dessiner moi-même, ça me rassure. je sens une petite main qui tire sur mon pantalon. Sélène est venue me voir en rampant, adorable petit bout. Je me sens mieux. Mon maquillage est prêt. Je me trouve bien, je n'ai plus le moindre stress.
En revanche Tony est comme un lion en cage. Il s'agite, râle car il veut s'habiller pour ne pas être en retard… Le mariage est dans 2 heures, c'est le stress qui parle. Lui qui pensait que je serai insupportable à cause de la panique, le voilà qui stresse tout le monde. Je pars enfiler mon tailleur dans la salle de bain & lui laisse l'espace pour revêtir son costume avec ses témoins. Nous sommes prêts tous les deux. J'enfile le nœud papillon à notre petite Lilith, elle aussi est prête.
En savoir plus »J'ouvre le champagne rosé, je n'ai pas assez de verres similaires donc la vaisselle est dépareillée. Il parait que c'est bohème. Je découvre des bouquets non commandés que mes parents ont amené. Les voisins qui ont passé commande à la fleuriste. On les a donnés à mon papa quand il est allé chercher mon bouquet.
La mairie est à 100 mètres, j'enfile mes escarpins & nous voilà parti. Notre famille nous attend devant la petite mairie de Sermoise. Le maire est déjà là, tout sourire. Quelques embrassades, la pandémie ne gâchera pas notre journée, on l'a assez subit, & la cérémonie peut débuter, par la lecture des vœux de Jacques Brel, que j'avais sélectionné pour faire une surprise à mon futur mari. Il pleure, il est ému. J'adore sa sensibilité, c'est une des plus belles personnes que je connaisse. La cérémonie est brève mais pleine d'amour, de rires & d'émotions. Elle est intime et c'est ce que je souhaitais.
Le temps de faire quelques photos de couple, & Tony file à l'église 10 km plus loin, pendant que je remonte enfiler ma robe avec ma maman. Je la trouve sublime aujourd'hui, elle s'active dans mon dos pour la boutonner. Les minutes sont comptées, on nous attend dans 30 minutes à l'église. Je fais une caresse à Lilith, la débarrasse de son collier, lui remets de l'eau fraîche et nous voilà partis. Le trajet est léger, avec papa on rigole.
Je fais mon entrée sur la musique que j'avais soigneusement choisi. Le son est dégueulasse, ça me heurte immédiatement. Je suis en colère contre la femme du diacre qui fait n'importe quoi avec la sono, alors que la veille à l'essai c'était très propre. J'ai beau être fière au bras de papa, j'ai envie d'étrangler cette femme. Elle coupe la musique brusquement, salement, alors qu'elle était censé baisser progressivement le son. Je la fusille du regard. & je regarde Tony. Toute la colère s'envole. Il est beau, il est moi & il pleure. L'émotion me monte aussi. Il me dit "le son est dégueulasse, elle est vraiment pas douée", on rigole. Je suis happée dans une spirale d'émotions diverses pendant 50 minutes. Tantôt émue, tant fière, tantôt heureuse... tantôt triste lorsque le diacre évoque nos proches disparus. Je pense à mamy, je regarde sa photo accrochée à mon bouquet. J'ai envie de mourir de douleur. Puis la main de Tony serre la mienne et ça va mieux. Lui aussi pleure de peine. Mais ensemble on est forts, on ira loin. Je l'aime.
La sortie est festive, même si l'autre continue de saccager mes musiques avec une gestion désastreuse du son. Des bulles volent partout, "Party in my head" de Pain résonne dans l'église, & les gens applaudissent. Nous sommes pris d'assaut & félicités de toutes parts. Trente minutes plus tard, le convoi nuptial part en direction du lieu de réception. Sur le trajet, on ne réalise toujours pas. Les reports nous ont affectés, on avait tellement perdu espoir. & ça y est nous y sommes. Mais on ne réalise pas. C'est fait, ça y est ?
Arrivés sur le domaine, nous sommes en avance, car la messe a duré moins longtemps que prévu. En attendant que le traiteur termine les préparatifs, on enchaîne les photos de groupe. J'ai composé de gros groupes volontairement, pas envie de faire 50 photos pendant 3 heures, moi aussi je veux faire la fête. En plus, on a un Photobooth.
La soupe champenoise coule à flots, les gens se régalent avec le candy bar et l'atelier Pasta italiennes. La borne photo est constamment monopolisée. Nous faisons des tonnes de photos, plus ou moins sérieuses, des poses plus ou moins ridicules. C'est super, la lumière commence à décliner déjà & il va être temps de faire nos photos de couple.
On se retrouve tous les deux, sous le soleil tombant de l'été indien. C'est joli, Tony est un peu stressé par les photos mais ça se passe bien. On parvient même à rigoler et il déstresse. Premier moment tous les deux depuis plusieurs heures.
Maintenant il faut jeter le bouquet et il sera temps de passer à la réception, le vin d'honneur sera terminé. Déjà ? Les minutes passent à une vitesse aujourd'hui, elles ressemblent à des secondes. Une amie heureuse plus tard & des fleurs en moins, nous disons adieu à mes collègues puis le DJ invite nos convives à se diriger vers la salle & former une haie d'honneur. "Roundtable Rival" commence à sonner, Tony me demande ce qu'on doit faire au juste. Rien mon amour, éclate toi. On saute dans tous les sens, les gens nous rejoignent, c'est la folie. Trois musiques plus tard, on part s'asseoir, convaincus que l'ambiance sera dingue.
Une fois tout le monde installé, le DJ m'apporte un micro. M*rde... le discours. J'avais totalement zappé, pourtant j'ai insisté pour l'écrire et le faire, malgré ma timidité maladive. Je sors ma petite feuille et je commence à lire la voix chevrotante. Je vois mes amis touchés, ma belle famille émue, ma famille également. Je ne bredouille plus, j'ai pris confiance. Ils applaudissent tous, Tony me serre fort dans ses bras et me dit qu'il m'aime.
Nous commençons le repas, un de mes amis les plus proches nous fait un discours. Je pleure et ça me tord le ventre. Je ne sais pas ce que j'ai fait pour mériter d'avoir des amis aussi précieux. Mais le stress commence à monter car bientôt l'ouverture de bal. J'ai peur, je ne suis pas une danseuse, mon mari non plus. Je bois une coupe de champagne pour me donner du courage & nous y allons. Blottis l'un contre l'autre, on tourne au son de "Sleeping Sun". Les envolées lyriques de Tarja et la brume du DJ nous isolent totalement. On est une seule personne, plus rien autour et tout se passe à merveille. Même le porté. Soulagés, on se serre fort l'un contre l'autre. Tout nous sourit aujourd'hui.
Après une heure de danse, il est tant de servir le gâteau. Le clavier retenti, "Deutschland" nous révèle toute sa puissance et les gâteaux arrivent. Ils sont beaux. Mes figurines trônent fièrement en haut du décor. Elles que j'ai passé des heures à réaliser. On se régale, les macarons & les gâteaux sont délicieux, le champagne se boit tout seul.
De nouveau la piste de danse s'éveille. L'ambiance est endiablée. Je crois qu'un an & demi de confinements, couvre-feu, … ont pesé lourd dans la balance. Tous exténués par l'ambiance actuelle, on avait tous besoins de se déchainer. On étais tous tellement heureux de se retrouver, de faire la fête, de s'amuser et d'oublier ce virus à la con.
La pandémie a gâché une partie de nos préparatifs, elle m'a rendue malade. Mais elle nous a aussi beaucoup donné. On s'est rendus compte de combien nous étions bien entourés, de la bienveillance de notre entourage. Elle nous a permit de faire tri, de réaliser ce qui comptait vraiment. Et la joie de nos retrouvailles a explosé toute la soirée. Nous avons festoyé jusque 6 heures du matin, sans aucun temps morts. C'était fou, c'était merveilleux et c'était notre jour. Je n'ai aucun regret quant à nos choix, ils se sont tous avérés d'une grande justesse.
Soyez vous-même, soyez heureux, soyez bienveillants. Ne laissez pas votre personnalité de côté pour ce jour si spécial. Et vous verrez, tout se passera bien. Comme dans vos rêves, même mieux.
Jessica
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